Je tenais aussi à écrire, dans la continuité des précédents courriers, à la Direction de l'Assurance Maladie.
Bien entendu, des éléments similaires aux deux autres lettres sont présents, mais j'attire l'attention sur un fait avéré et qui concerne les remboursements de certaines prestations par la Sécurité Sociale alors qu'elles relèvent du futile, du plaisir pour un très grand nombre de cas. Je ne parle surtout pas des chirurgies plastiques qui sont indispensables, voire vitales et qui se doivent bien sûr d'avoir une prise en charge et un remboursement, mais bien de celles à but de confort qui devraient être payées intégralement par les patients. Seulement, certains médecins, pour « faire leur beurre », acceptent de déroger à certaines règles malheureusement. C'est aussi sans compter le cas de certaines entreprises qui, ne payant pas leurs cotisations, agrandissent la fameuse dette.
D'un côté, le système de santé rembourse ce qui ne devrait pas l'être en faisant l'aveugle, et sous prétexte de stabiliser une comptabilité déjà inquiétante va refuser de prendre en compte des pathologies lourdes de conséquences et handicapantes...
Allez comprendre, moi je n'y arrive pas ; tout comme je ne peux comprendre le gaspillage de tonnes de nourritures sous des
prétextes économiques alors que certains meurent de faim... mais ça, c'est encore un autre sujet.
Voici donc le contenu de ce courrier adressé le 28 juillet 2011 :
LETTRE AU SIÈGE DE LA CAISSE NATIONALE DE L'ASSURANCE MALADIE
Depuis quelques années, un phénomène de santé publique mondial amène un nombre de questions toujours plus importantes au gouvernement : la fibromyalgie.
Les réponses émises n’apportent aucune avancée significative alors que sur le plan international des pays mettent en œuvre des mesures réelles ; pour exemple :
- La Belgique reconnait cette pathologie officiellement comme maladie depuis mai 2011
- Aux États-Unis, le Président Obama débloque des fonds pour la recherche sur la fibromyalgie et la fatigue chronique.
Deux exemples parmi d’autres qui vont dans le sens de l’Organisation mondiale de la santé qui, depuis 2007, classifie la fibromyalgie en tant que maladie (CIM 10 : M79.7), alors que notre pays la reconnait difficilement comme syndrome.
L’enfer quotidien des 14 millions d’Européens et des plus de 2 millions de Français fibromyalgiques a des répercussions inimaginables sur la vie professionnelle, sociale, familiale, et un retentissement non négligeable sur le plan psychologique notamment dû à l’absence de traitements et de recherches, mais aussi du fait de l’indifférence du milieu médical et du rejet des entités pouvant délivrer une prise en charge.
Au nom de tous les malades, adultes et enfants, pourriez-vous engager des mesures concrètes et rapides pour la reconnaissance officielle de cette maladie en France ?
À l’heure où le mot d’ordre est à l’économie au sein du système de santé, de réelles mesures de prise en charge et de reconnaissance permettraient d’éviter une très longue errance médicale inutile et couteuse tant pour le patient que pour les organismes de remboursements et la collectivité.
Alors que des particuliers arrivent, avec l’aide de certains médecins peu scrupuleux, à obtenir des remboursements de la Sécurité Sociale et des organismes complémentaires, entre autres pour des chirurgies plastiques hors de prix et facultatives, il est totalement anormal de ne pas prendre en compte le quotidien terriblement douloureux des fibromyalgiques et de permettre à ce que ces patients errent durant des décennies en se retrouvant pour certains dans une précarité inacceptable et une invalidité avérée !
Concernant les arguments généralement apportés, je tiens à préciser quelques points :
— Plusieurs études, dont une Française à l'hôpital de la Timone, Marseille, semblent préciser qu'une anomalie au niveau du cerveau est visible sur tous les patients fibromyalgiques étudiés ; même si la cause reste inconnue, la maladie arrive à se voir.
— De plus, la fibromyalgie faisait effectivement partie du plan 2006-2010 de lutte contre les douleurs ; mais malheureusement, il n'y a eu aucune action concrète à ce niveau, du moins pour cette pathologie.
— Des enfants sont atteints, même très jeunes ; on ne peut dans ce cas arguer que cette maladie serait purement imaginaire et psychologique comme beaucoup de médecins aiment à le dire à leurs patients. Sans compter la médecine du travail qui ne pense qu'à nous mettre en retraite pour invalidité avec des taux pour certains qui sont de 0 % !
L’inégalité des discours et actions des médecins-conseils est flagrante au travers des différents départements. Il est grand temps qu’une action sérieuse, des recherches adéquates, et une prise en charge réelle soient enfin mises en place en harmonie avec la reconnaissance de l’Organisation mondiale de la santé et les divers travaux prouvant sa réalité !
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'assurance de mon profond respect.