LE VOYAGE D’HIVER
Édition : Le Livre de Poche
Année de parution :
2009
Type
: Roman
Nombre de pages : 119
Prix : 5.00 €
« Il n’y a pas d’échec amoureux.
Zoïle est tombé éperdument amoureux de la douce Astrolabe, mais la jeune femme consacre tout son temps à Aliénor, une romancière géniale quoique légèrement attardée. Par dépit, il décide de détourner un avion et de l’envoyer percuter la tour Eiffel. A moins que…»
Il me semble que les paroles d’Aragon pourraient tout aussi bien s’appliquer à ce récit :
« Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son cœur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux »
Alors qu’il entre dans l’avion afin de mener son projet à exécution, Zoïle nous fait le récit de ce qui l’a amené à ce choix extrême de faire exploser un avion.
Amélie Nothomb déroule une histoire où la folie de l’amour l’emporte sur tout le reste, sur toute pensée rationnelle. On y découvre Zoïle au travers des différentes étapes de ce parcours amoureux.
Le langage utilisé, contrairement à ses autres ouvrages, est simple et efficace. Chaque scène est décrite avec une simplicité étonnante, mettant l’accent sur les sentiments des protagonistes. Un étrange ménage à trois, entre une Astrolabe coincée par sa promesse d’indéfectibilité à une auteure autiste et un Zoïle dont les sentiments vont évoluer au fil du récit et atteindre le paroxysme que l’on sait.
L’acte de Zoïle n’est pas sans rappeler les évènements tragiques de 2001.
Un livre qui se lit très vite, facilement, mais qui manque d’un petit quelque chose… une écriture plus sage, moins affûtée, moins incendiaire, en serait-elle la cause ?