BRUXISME, FATIGUE CHRONIQUE ET LES DENTS : ACCUSÉES, DESSERREZ-VOUS !
Voici un site très intéressant suite à un commentaire déposé sur un article du blog, par le professeur HARTMANN :
http://tmd-dentalmedical.org/ (lien mis à jour le 29 janvier 2018)
Bienvenue sur le site du Pr Francis Hartmann
Et si ça venait des dents…surtout lorsqu'elles sont serrées fortement ?
Principe scientifique : toute simulation trop intense et/ou trop prolongée chez un individu stressé peut retentir dans tout l'organisme.
Observations et constatations:
* Les dents ne sont jamais en contact, sauf au moment de la mastication et de la déglutition, plus rarement lors de la phonation.
* Ainsi lorsqu'elles se touchent, les dents n'envoient pas obligatoirement un message douloureux, mais le plus souvent un message tactile (non douloureux) : plus la dent est sollicitée plus le message est volumineux.
* Tous ces messages transitent jusqu'aux centres nerveux supérieurs (cerveau) par les nerfs Trijumeaux (un droit et un gauche).
* Hélas, involontairement, certaines personnes anxieuses, introverties voire frustrées, "crispent les mâchoires dents serrées" en dehors des activités normales précitées : on parle alors de "parafonction".
* Des douleurs et des troubles déconcertants pour les praticiens et invalidants pour ces personnes peuvent dès lors apparaître si des conditions de stress intense ou prolongé se manifestent.
* Pour 95% de la population, nous le savons par expérience, les dents sont assimilées à des " bouts d'os implantés dans de l'os et qui font mal "
Ce schéma peut sembler quelque peu réducteur vis-à-vis de la réalité.
Les médecins du sport admettent bien la possibilité d'une tendinite du tendon d'Achille à point de départ dentaire.
Étant donné le principe scientifique indiscutable décrit plus haut, au XXIème siècle le scepticisme n'est plus de mise.
A partir de données anatomo-neurophysiologiques, ce site entend aider le lecteur à actualiser ses connaissances sur le rôle des dents, des muscles masticateurs et des articulations des maxillaires au sein de la sphère orale. Les conséquences peuvent se manifester sous forme de douleurs lointaines et surprenantes ainsi que de troubles inattendus.
Dès lors qu’un individu "crispe fortement et très souvent les mâchoires, dents serrées", on sera amené à reconsidérer un diagnostic peut-être hâtif de fibromyalgie ou de syndrome de fatigue chronique.
C’est aussi un espoir de ce site…
Nous devons au Professeur Albert Jeanmonod cette excellente expression : "crispation des mâchoires dents serrées". Elle permet de faire un distinguo précis avec le grincement. En effet, dans les pays francophones si l'on parle de bruxisme, la majorité des gens ne pense qu'au grincement de dents. L'expression créée par Jeanmonod permet de faire comprendre aux patients la différence entre le bruxisme excentré "grinding" et le bruxisme centré "clenching". C'est essentiellement ce dernier qui est à la source des douleurs référées et des troubles associés que nous présentons ici.
Ce site entend ainsi lui rendre hommage.
Pour ceux qui souhaiteraient de plus amples informations sur le docteur Hartmann, voici un site où l’on peut trouver sa biographie :
www.copr.fr/recherche/index.php?option=com_content&view=article&id=9&Itemid=3&lang=fr
Le Professeur Francis HARTMANN est Chirurgien-Dentiste, Docteur en Chirurgie-Dentaire, Certifié de Maîtrise de Physiologie Animale (C1), Docteur de 3ème cycle en Sciences Odontologiques, Professeur à la Faculté d'Odontologie (Université de la Méditérannée Aix-Marseille). Il est également titualire du diplôme concernant l’Habilitation à Diriger des Recherches.
Le Jury National du Groupement des Sociétés Scientifiques Odontologiques en sa séance du 2 mars 1979 a décerné au Professeur Francis HARTMANN le prix du G.S.S.O.F (Groupement des Sociétés Scientifiques Odontologiques Françaises). Ce prix a consacré son étude électrophysiologique réalisée en 1970 et exposée dans sa thèse de 3ème cycle intitulée : « Etude chez le chat de la décharge des différents récepteurs du territoire trigéminal : enregistrement par microélectrode extra-cellulaire ».
Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du Laboratoire de Neurobiologie au Centre National de la Recherche Scientifique à Marseille.
Le Professeur Francis HARTMANN a exercé en temps que Chirurgien-Dentiste libéral à Marseille de 1961 à 1981. Il a également maintenu à Ceyreste une consultation de 1961 à 1969, date de son entrée à la Faculté comme attaché.
Président du Collège National de Biologie Buccale dans les années 80, il a été responsable de l’enseignement de la Physiologie à la Faculté d'Odontologie de Marseille à partir de 1974. Il a enseigné la physiologie générale au deuxième cycle mais également la physiologie spéciale comprenant notamment la neurophysiologie de l'occlusion, de la mastication, de la déglutition, de la gustation ainsi que le problème de la douleur.
Il a été responsable de l'enseignement post-universitaire du Certificat d'Etudes Supérieures Biologie de la Bouche, option anatomo-physiologique.
A l'initiative du Doyen Raymond SANGIUOLO, le Directeur Général de l'Assistance Publique de Marseille avait ouvert en 1982 une consultation à l'intention du Professeur HARTMANN destinée au traitement de la douleur. Dans le cadre de celle-ci, ce dernier a consacré son activité hospitalière à l'application de la directive européenne du 25 juillet 1978 permettant au Chirurgien-Dentiste d'avoir une activité de prévention de diagnostic et de traitement au niveau des tissus attenants aux maxillaires.
Membre élu du Conseil des Universités, il a été rapporteur des candidats à la Maîtrise de Conférence des Universités dans la sous-section relative aux Sciences Anatomo Physiologiques.
En septembre 1992, le Professeur Francis HARTMANN est invité au colloque international EMESIS, présenté par l'INSERM, pour traiter le rôle des désordres temporo-mandibulaires dans la genèse et l'entretien des nausées et des vomissements. Cette communication présentée en anglais, a été publiée par les éditions INSERM.
Auteur de nombreuses communications et publications nationales et internationales, le Professeur Francis HARTMANN a souvent été invité à présenter ses travaux à l'étranger. Il est l'auteur du livre intitulé « Les dysfonctions cranio-mandibulaires. Nouvelles implications médicales », publié en 1993 chez Springer-Verlag France.
Le Professeur Francis HARTMANN a été admis à faire valoir ses droits à la retraite lors de la rentrée universitaire 1996-1997.
Actuellement se trouve sous presse, chez l’éditeur international Springer-Verlag, un nouvel ouvrage intitulé « Stress and Orality » sous-titré « New data about teeth clenching and outcomes », c.à.d « Nouvelles données à propos du serrement de dents et résultats».
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Une autre fiche sur le bruxisme est intéressante à lire :
Les grincements de dents : le bruxisme
Le bruxisme se manifeste par un grincement (grinding) ou un serrement (clenching) des dents, principalement nocturne, il est souvent lié au stress psychologique ou physique. Ce problème touche une grande partie de la population.
Manifestations
Le bruxisme est surtout nocturne. Dès le réveil, les personnes qui en souffrent nous disent ressentir une fatigue musculaire au niveau des joues, des tempes et parfois des douleurs en avant de l’oreille.
Souvent, ce serrement inconscient continue en journée. Les patients se plaignent alors d’épuisement, de fatigue chronique. En effet, les muscles sont toujours actifs, ils subissent logiquement des contractures douloureuses.
La cause du bruxisme est due à un déséquilibre au repos entre les muscles qui relèvent la mâchoire et ceux qui l’abaissent. Les muscles ne sont jamais au repos. Cela peut entraîner divers problèmes :
Usure et /ou fracture de dents ou de prothèses.
Douleurs musculaires au niveau : joues, tempes, nuque (de type torticolis), épaules (trapèzes).
Fatigue chronique, maux de tête.
Douleurs de l’articulation des mâchoires (Atm): suite à l' altération d'un petit ménisque situé en son centre, l' articulation peut faire des bruits (claquements, craquements...) pouvant entrainer des difficultés à ouvrir la bouche, voire dans les cas sévères, un blocage en position fermée.
Traitement
Chaque patient étant différent, les pathologies peuvent varier entre les extrêmes, le traitement sera donc adapté à chacun. Mais il sera toujours progressif:
Le plus souvent, on réalise d'abord une gouttière de désocclusion. Sorte de petit protège dents en résine dure qui se "clippe" sur l’arcade dentaire (haut ou bas selon le cas). C'est un dispositif sur mesure, comme l'est une semelle orthopédique, qui se fait au laboratoire de prothèse suite à une prise d’empreinte. Le but étant aussi de rétablir des contacts harmonieux entre les dents du haut et du bas.
L’objectif de la gouttière est de rompre le processus réflexe de grincement chronique inconscient qui s’est installé. Selon le cas le patient pourra la porter toute la nuit, mais aussi s'il le peut, en journée. En règle générale une amélioration du confort et une sensation de se sentir "plus léger" nous est rapportée rapidement.
Malheureusement, la gouttière a ses limites est n'est qu' une aide au traitement, elle ne peut à elle seule traiter toutes les causes. Le bruxisme étant le plus souvent diagnostiqué chez des patients stressés, anxieux, (émotifs au sens large ..), le traitement peut être complété par des médicaments de type relaxants musculaires, de la kinésithérapie, des méthodes de relaxation (gym douce, yoga...), sans oublier les différentes thérapies psychologiques .